[Interview] Mat Bastard

C’est dans un salon privé de la pâtisserie Méert de Lille, lieu d’exception faut-il le souligner, que Mat Bastard nous a reçu ce 07 novembre, dans le cadre de sa journée promo pour sa tournée de concert. Première date prévue à l’Aéronef de Lille : Mat Bastard & ses invités• We Are Bastards


Ton 1er album solo s’intitule LOOV, ça signifie quoi pour toi « Love each Other tO the deAth » ?(le V étant stylisé en un A inversé)

Ça veut dire « on s’aimera jusqu’à la mort » …. Un mélange de plein de truc, l’amour sous toutes ses formes, l’amitié, mes potes (ça fait 24ans qu’on fait du rock ensemble), ma famille, mes filles, mes parents, ma femme, mon beauf … ma femme qui a une part très importante dans ce disque

C’est pas toujours simple d’être un couple du spectacle, on fait notre vie, on est heureux, on fait aussi notre vie avec le doigt bien levé haut vers le ciel

Love each other, ça peut être nos principes … y’a des trucs qui m’ont retourné la tête, comme les Béru ou NoFX, ou Gojira qui marquent, qui ont une influence dans la créativité, dans ce que je suis et qui sont un véritable amour dans la façon de faire de la musique

Et aussi l’amour des gens

 

Comment s’est passé la transition de Skip The Use à ta carrière solo ?

J’étais aux Etats-Unis quand ça s’est arrêté, et j’ai eu une phase de relâchement. Mais pour moi les gens c’est important, c’est pour ça que je fais ça, j’en ai rien à foutre du reste.

Le fait que ça se finisse comme ça, je voulais plus trop faire de concert. Je bossais dans mon studio, je produisais des groupes, je bossais pour le cinéma et je me disais, ça y est, j’ai fait mon truc.

Mais j’ai lu des trucs horribles sur les réseaux sociaux, comme quoi j’ai la grosse tête parce que je suis parti à Los Angeles; mais mon quotidien c’est d’être dans un pays où personne me connaît, où je bosse en studio 9-10h par jour. J’y suis vraiment allé pour travailler.

Et lire ça, de la part des fans, que je respecte beaucoup, ça a été très très dur.

C’est Anthéa, ma femme, qui m’a dit qu’il faut passer au-dessus de ça, qu’on a encore beaucoup de chose à apporter. Et c’est comme ça que j’ai ressorti des chansons qui s’entassaient dans un disque dur, que le disque LOOV est sorti.

On a joué ces titres cet été, durant des festivals. Et les gens étaient toujours là et c’était ouf. Et ça m’a extrêmement touché et motivé à revenir

 

Il n’y avait pas une certaine lassitude par rapport à la scène justement ?

Non, j’adore faire les concerts…. Là on va faire l’Aeronef, ça sera blindé, ça sera cool. Et le fait que ce soit blindé, je le souhaite, mais au fond de moi je m’en bats les couilles. Y’aurait 200 personnes je serais ravi, mais c’est pas ça le problème.

C’est à dire que les 200 personnes, les 500 ou les 1800 si c’est blindé, c’est pour ces gens-là que je veux faire le concert

Le vrai truc c’est de pouvoir échanger avec le public à ce moment là

 

Est-ce que tu peux nous parler de cette date du 07 décembre, à l’Aéronef de Lille ?

Déjà on a l’album qu’on va défendre, on va faire quelques titres de Skip The Use, on va faire aussi une reprise punk de Louise Attaque. Y’aura aussi un titre de Bloody Beetroots qu’on fera surement avec A-Vox. Et puis on fera Carving aussi. Mais on verra d’ici là, on a d’autres idées encore

Cette date s’appelle Mat Bastard et ses invités, qui seront-ils ?

Iron Maiden, Metallica, Led Zeplin … [rire]

A-vox déjà, c’est le groupe de ma chérie et de son frère, que je produis et pour lequel j’ai réalisé l’album. Ensuite y’a Kid Noize, c’est un DJ belge, avec un masque de tête de singe, c’est avec lui que j’avais fait un cover de Rage Against The Machine et de Motörhead au Francofolies de La Rochelle. Les potes de Carving aussi …

Remerciements à Mat Bastard pour la disponibilité et le temps accordé et à A Gauche De la Lune pour l’organisation.


Interview, propos receuillis et photos par : Vincent G

novembre 9, 2017